Bien le bonjour le monde digital ! Depuis samedi dernier, certains téléspectateurs pourront être surpris de tomber, entre deux programmes de fin de soirée sur M6, sur des publicités pour Dorcel. Pour la première fois, la marque connue pour ses productions de films classés X et sa gamme de sextoys investit le petit écran pour faire sa promotion. Jusqu’à la fin du mois, des spots de 25 secondes (500 en tout) seront diffusés sur M6 mais aussi W9, C8 ou NRJ12…
La campagne conçue par l’agence Marcel (Publicis) intégrera également, de façon plus classique – Marc Dorcel l’ayant déjà fait -, des insertions dans l’univers de la presse magazine généraliste, féminine et masculine, des dispositifs publicitaires print et web étant prévus avec Society et So Foot, deux titres du groupe So Press de Franck Annese, et Cosmopolitan.
Mais pour toucher avec certitude toutes les catégories d’internautes, des vidéos en pré-roll seront poussées, sans restriction horaire, sur YouTube, les plateformes de replay 6PLAY et Mycanal et sur de nombreux sites d’info (Brut, Le Parisien, Le Monde, Le HuffPost ou Vogue), via les modules vidéo que gère pour eux la plateforme Dailymotion. En clair, Dorcel devrait bénéficier durant cette campagne avant Noël d’une visibilité tout à fait inédite.
Que les lecteurs se rassurent : il n’y aura pas de vidéos coquines à l’écran. Le spot ne comporte aucune image susceptible de choquer. Le film ne promeut aucun service ou produit. Sur un fond sonore techno, s’y succèdent en rythme des «oui» mis en scène dans des situations variées, une voix off féminine invitant les téléspectateurs-internautes à dire «oui aux envies (…) et surtout oui aux plaisirs partagés.» Un mode elliptique qui permet à Dorcel de communiquer sur des médias qui lui étaient inaccessibles jusqu’ici.
Surtout, le spot a été contrôlé en amont par l’Autorité de régulation de la publicité (ARPP) qui a exigé deux conditions à sa diffusion : que le spot ne passe qu’à des horaires tardifs à la télévision, et qu’il y ait des limites à son accessibilité sur les plateformes comme YouTube ou Dailymotion.
«C’est un court film dédié au plaisir sexuel, ce qui constitue une avancée à la télévision française», souligne Grégory Dorcel, président du groupe Dorcel, qui espère grâce à cette campagne devenir «la marque créatrice de plaisir de référence. Les mœurs évoluent. Les Français ont pris le contrôle de leur sexualité, ils recherchent le bien-être sensuel de manière positive et naturelle. Nous les encourageons dans cette voie.»
Les périodes de confinement liées à la pandémie ont soutenu les ventes du leader français du divertissement pour adultes (accessoires, lingerie, contenus vidéo). En 2020, le groupe Dorcel devrait réaliser près de 40 millions d’euros de chiffre d’affaires, en hausse de 10% par rapport à l’an dernier.
«Nos ventes en ligne ont explosé durant le premier confinement et nos magasins ont été pris d’assaut avant le reconfinement, enregistrant des ventes en augmentation de 30%», indique Grégory Dorcel. La chaîne au nom de la marque dispose de 14 boutiques dans les grandes villes françaises. Quatre ont ouvert entre début mai et fin octobre, à Clermont-Ferrand, Bordeaux, Angers et à La Réunion.