Bien le bonjour le monde digital ! Toujours en quête de sensibilisation, l’ONG Greenpeace revient avec une nouvelle initiative originale. Après le film pour alerter sur le sort des tortues marines réalisé par les créateurs de Wallace et Gromit, Greenpeace se mêle à la vie politique d’une ville au Québec : Asbestos dans la région de l’Estrie.

Cette ville ne vous dit certainement rien, mais « Asbestos » est le nom de l’amiante en Amérique du Nord. Asbestos avait même sa propre mine d’amiante jusqu’en 2012, et le Québec était un producteur clé de ce groupe de minéraux toxiques qui se sont révélés toxiques pour les êtres humains. En tant que triste symbole de l’amiante, Asbestos a décidé de changer de nom. Pendant un mois, du 17 février au 20 mars, la ville a accepté les suggestions de ces citoyen.ne.s.

Profitant de cette ouverture, Greenpeace a soumis six noms d’espèces menacées présentes dans la région de l’Estrie, sur une idée de l’agence Rethink Canada : Bicknell (oiseau, désigné vulnérable en 2009), Lamproie (poisson d’eau douce, désigné menacé en 2009), Listère (orchidées, désignées menacées en 2010), Blongios (oiseau échassier, désigné vulnérable en 2009), Chevalier (poisson, désigné vulnérable en 2009) et Apalone (tortue à carapace molle, désignée menacée en 2000).

« La ville d’Asbestos a une occasion en or ici de devenir un symbole de préservation de la biodiversité à travers le monde. De plus, ce type d’initiatives en ligne nous permet de continuer d’agir en toute sécurité de la maison. Même dans un contexte d’isolation, nous pouvons continuer à promouvoir la solidarité et la mobilisation sociale », a expliqué Marie-Josée Béliveau, chargée de campagne Nature et Alimentation chez Greenpeace Canada.

« Notre objectif est de convaincre le conseil de ville de considérer nos suggestions pour la présélection. Ensuite évidemment, ce sera aux résidents d’Asbestos de choisir ». À noter que la campagne devait initialement avoir lieu dans les rues de la ville mais à cause des mesures de distanciation sociale, elle s’est exportée sur Internet.